L’état actuel de l’anguille reste critique et exige des actions urgentes. La pêche et les autres activités humaines qui entraînent la mort des anguilles devraient être autant que possible réduites à zéro, selon l’avis publié aujourd’hui par le CIEM.
De nombreux stocks de poissons européens font l’objet d’une surpêche mais aucun n’est autant surexploité que l’anguille européenne, une espèce en voie de disparition.
L’abondance des anguilles juvéniles décline de façon continue depuis les années 1950. Les scientifiques du CIEM ont conclu que l’indice de recrutement de l’anguille (une mesure de la récente réussite de la fraie) se trouve à un niveau minimal historique, c’est-à-dire moins de 1 % pour la mer du Nord par rapport à la période 1960 – 1979.
Le CIEM réitère son avis précédent selon lequel la mortalité anthropogénique (par ex., la pêche récréative et commerciale, l’hydroélectricité, la pollution) affectant la production et l’échappement des anguilles devraient être autant que possible réduite à zéro jusqu’à ce que le recrutement et le stock adulte aient augmenté de façon notoire.