La surpêche de petits poissons alimente la prolifération des méduses, a démontré une équipe de chercheurs ayant observé deux zones traversées par un même courant océanique, l'une au large de l'Afrique du Sud et l'autre dans les eaux de la Namibie.
Leur étude, publiée récemment dans le "Bulletin of marine science", compare l'évolution de deux écosystèmes situés à 1.000 km l'un de l'autre, l'un soumis à une gestion régulée de la pêche (Afrique du Sud) et l'autre non (Namibie).
"En Namibie, les quelque 10 millions de tonnes de sardines dans les années 1960 ont laissé place à 12 millions de tonnes de méduses", notent les chercheurs. "Il y a eu une très mauvaise gestion des stocks de sardines et d'anchois, surexploités et qui ont quasiment disparu", explique Philippe Cury, l'un des co-auteurs de l'étude.